First Edition of the Africa Energy Technology Conference in Accra. APPO calls for prioritizing energy access for the African continent / Première édition de l’Africa energy technology conference à Acrra. L’APPO appelle à prioriser l’accès à l’énergie pour le continent africain

The curtains fell on March 13 on the first edition of the Africa energy technology conference. The two-day conference brought together government representatives, policymakers, captains of the energy industry, and energy technology giants on the continent. The APPO Secretary-General called for synergy of action so that African countries could make the most of the energy transition.

Is the priority for Africa to guarantee access to energy for its nearly 1 billion inhabitants who are deprived of it, or to ensure a quick energy transition? This was the main question at the heart of the Africa Energy Technology Conference held in Accra on March 12 and 13. Organized by the Africa Energy Technology Center in collaboration with Ghana’s Ministry of Energy, the conference discussed investment and collaboration opportunities to place Africa at the forefront of energy technology. The various addresses and panels brought together Africa’s who’s who on energy matters. It emerged from the deliberations and debates that Africa must be able to seize the opportunity of the energy transition to take its rightful place in the emerging economy being built at the global level.

APPO committed to a just energy transition

The question of investment and sponsorship opportunities for a just energy transition was at the heart of the debates. The Secretary General of APPO, Dr Farouk, speaking at the opening ceremony, presented, on behalf of the organization’s member countries, the appropriate position to enable Africa’s just and efficient path towards a just energy transition. He highlighted the three challenges facing the energy sector in Africa, as identified by a study carried out by the organization. First, there is the issue of financing the oil and gas industry in Africa. While the continent has long been dependent on foreign funds, African countries have decided to provide a solution to this problem, by setting up the African Energy Bank, the creation of which Dr. Farouk has announced will be completed by June 2024. Regarding the other two challenges identified, namely the issue of technology and the issue of markets, Dr. Farouk explained that they relate to Africa’s inability to develop its own technology, while most of the oil and gas produced was exported. As a solution, the APPO has created a framework for cooperation between research stakeholders as well as a forum for the heads of the various national hydrocarbon production companies.

Rich panels and lively debates

The Africa energy technology conference presented about twenty panels during which different themes were discussed. Speaking at the first session, in plenary, the APPO Secretary-General notified that it is not the time for Africa to abandon fossil fuels. “We need more gas and more oil,” he said, stressing that Africa will drive its energy transition at its own pace, and in whatever way it chooses. If the West needs to decarbonize, says Dr. Farouk, Africa needs to industrialize. To do this, African countries must be able to meet the challenge of domesticating their oil and gas, especially since Africa is said to have contributed the least to global emissions, at 3%. Dr. Farouk also stressed the need for African countries to come together to meet the challenges, because, as he said, no one African country has all it takes to succeed going alone. It is therefore a question of synergizing efforts. Finally, he praised the vision of pan-African pioneers, including Ghana’s Kwame Nkrumah, to whom he paid tribute. Various other panels also addressed the issue of nuclear power in Africa as well as the financing of the sector, the important role of gas in the transition process and the applications of artificial intelligence to optimize upstream oil production. All these exchanges have made it possible to resolve the initial question, namely that Africa must first and foremost seek to guarantee access to energy for its inhabitants. The most important thing is to ensure the financial independence of its energy projects through the pooling of resources. From this point of view, the advent of the African Energy Bank was unanimously hailed by the participants as the panacea that will allow the continent to make the most of its natural resources, while exploiting them in a sustainable way.


Les rideaux sont tombés le 13 mars dernier sur la toute première édition de l’Africa energy technology conference. Pendant deux jours, cette conférence a rassemblé des représentants de gouvernements, des décideurs politiques ainsi que des géants de la technologie énergétique et de l’industrie gazière. Le Secrétaire général de l’APPO a appelé à une synergie d’action, afin que les pays africains tirent le meilleur profit de la transition énergétique.

La priorité pour l’Afrique est-elle de garantir l’accès à l’énergie à ses 600 millions d’habitants qui en sont privés, ou d’assurer la transition énergétique ? Telle était la principale question au cœur de l’Africa Energy Technology Conference tenue à Accra les 12 et 13 mars derniers. Organisée par l’Africa Energy Technology Center en collaboration avec le ministère de l’énergie du Ghana, la conférence a débattu des opportunités d’investissement et de collaboration à saisir pour placer l’Afrique à la pointe de la technologie énergétique. Les différentes adresses et panels ont réuni un gratin de personnalités africaines, spécialistes des questions énergétiques. Il ressort des déclarations et débats que l’Afrique doit pouvoir saisir l’opportunité de la transition énergétique pour prendre la place qui est la sienne dans la nouvelle économie verte en construction au niveau mondial.

L’APPO engagée pour une transition énergétique juste

La question des opportunités d’investissement et de parrainage pour une transition énergétique juste a meublé les débats. Le Secrétaire général de l’APPO, prenant la parole lors de la cérémonie d’ouverture, a présenté, au nom des pays membres de l’organisation, la position idoine pour permettre un cheminement juste et efficient de l’Afrique vers une transition énergétique juste. Il a insisté sur les défis qui se posent au secteur énergétique en Afrique, tels qu’identifiés par une étude réalisée par l’organisation. Il s’agit tout d’abord de la question du financement de l’industrie du pétrole et du gaz en Afrique. Si le continent a longtemps été dépendant des fonds étrangers, les pays africains ont décidé d’apporter une solution à cette problématique, en mettant en place la Banque africaine de l’énergie dont le Dr Farouk a annoncé l’achèvement du processus de création pour juin 2024. En ce qui concerne les deux autres défis identifiés, à savoir la question de la technologie et celle des marchés, Dr Farouk a expliqué qu’ils concernent l’incapacité pour l’Afrique de développer une technologie propre, pendant que la grande partie du pétrole et du gaz produits étaient exportés. En guise de solution, l’APPO a créé un cadre de coopération entre les acteurs de la recherche ainsi qu’un forum des responsables des différentes sociétés nationales de production des hydrocarbures.

Des panels riches et des débats nourris

L’Africa energy technology conference a présenté une vingtaine de panels au cours desquels, différentes thématiques ont été discutées. Intervenant lors de la première session, en plénière, le Secrétaire général de l’APPO a notifié que le moment n’est pas venu pour l’Afrique d’abandonner les énergies fossiles. « Nous avons besoin de plus de gaz et de plus de pétrole », a-t-il indiqué, soulignant que l’Afrique conduira sa transition énergétique à son rythme, et de la manière qu’elle choisira. Si l’Occident a besoin de décarboniser, indique le Dr Farouk, l’Afrique, elle, a besoin de s’industrialiser. Pour ce faire, les pays africians doivent pouvoir relever le défi de la domestication de leur pétrole et de leur gaz, d’autant plus que l’Afrique est, par ailleurs, le continent le moins pollueu et donc le plus propre. Dr Farouk a aussi insisté sur la nécessité pour les pays africains de s’unir pour relever les défis, car, assure-t-il, aucun pays ne pourra s’en sortir seul. Il s’agit donc de mettre en synergie les efforts. Il a, pour finir, salué la vision des précurseurs  panafricains, dont le ghanéen Kwame Nkrumah à qui il a rendu hommage. Différents autres panels ont aussi abordé la question du nucléaire en Afrique ainsi que celles relatives au financement du secteur, au rôle important du gaz dans le processus de transition, ainsi qu’aux applications de l’intelligence artificielle pour optimiser la production pétrolière à l’amont. Tous ces échanges ont permis de résoudre la question de départ, à savoir que l’Afrique doit avant tout, chercher à garantir l’accès à l’énergie à ses habitants. Et si, tout en le faisant, elle peut conduire sa transition énergétique, elle le fera. L’essentiel pour elle est de s’assurer une indépendance financière de ses projets énergétiques à travers une mise en commun des ressources. De ce point de vue, l’avènement de la Banque Africaine de l’Energie a été unanimement saluée par les participants comme la panacée qui permettra au continent de tirer le meilleur profit de ses ressources naturelles, tout en les exploitant de façon durable.