ENGLISH
Oil is the world’s main source of energy. Its transportation is a major challenge for producing companies but also for nations. The challenges are related to safety, environmental challenges and profitability. This article presents the four main oil transport routes, their evolution over time, as well as the environmental challenges related to these means of transport.
Transportation by pipeline
Pipelines are suitable for transporting oil over long distances. Whether it is for the transport of crude oil to refineries, or for the transport of refined products for final consumption, pipelines are used. The construction of the first pipeline dates to 1878-1880. It is the work of the Russian Vladimir Shukhov and is built near Baku. An oil pipeline is nothing more than the specific name for a pipeline carrying oil. These are different welded sections, with a diameter of up to one meter. Pumping stations are installed at the source and along the length of the pipes, up to the final destination to circulate the oil at a low-speed ranging from 5 to 10 km/h. Most oil pipelines are built of steel. They are sometimes weighted with concrete and covered with a tarry material to prevent corrosion. They can also be wrapped in a layer of mineral wool or plastic.
Transportation by tankers
Oil can be transported by cruder or product ships. This mode of transportation dates to the 1880s. Ships transport crude oil from the platforms to the refineries. They also transport the finished product from the refineries to the point of use, or near the railways and storage facilities. Oil transport vessels are called “tankers” or “supertankers” depending on their volume. The capacity of tankers is expressed in dead weight tonnes (dwt), which corresponds to their maximum load. We speak of ULCC (Ultra Large Crude Carriers) for ships above 320,000 dwt, VLCC (Very Large Crude Carriers) for ships from 200,000 to 349 999dwt. The Suezmax have a capacity of 125,000 to 199,999 dwt, the Aframax a capacity of 80,000 to 124,999dwt, and the Panamax can carry 50,000 to 79,999 dwt. The largest tanker ever built is the Seawise Giant, which had a capacity of 565 KT, with a length of nearly half a kilometer. He stopped sailing in 2009.
Rail and truck transportation
The transportation of oil by rail dates to the 1860s. This mode of transport is implemented using tank cars pulled by locomotives. Formerly made of wood, modern tank wagons are equipped with special couplers. The advantage of rail transport is that trains can run on all tracks, and the size of the loads can be adapted according to demand.
As for the transport of oil by truck, it is generally used to supply filling stations with refined products. Trucks transport oil in cylindrical containers similar to tank cars pulled by trains. Oil products is often divided into separate compartments, which allows a single truck to transport different grades of petroleum products. So, a single truck can transport all types of oil products needed for a gas station in a single trip. Outside of stations, trucks are useful for supplying airports with jet fuel.
Risk and risk mitigation
There are many risks associated with transporting hydrocarbons. If we set aside security risks (piracy, vandalism, etc) and focus on those related to the environment, they are legion. As far as oil pipelines are concerned, their construction is a source of disruption to ecosystems, and it is up to the teams, during the design of projects and their execution, to do everything possible to minimize the impact on the environment and, in general, on human or animal life, on the soil, water, and air. In addition, oil can leak out of pipelines due to sabotage, design flaws or obsolescence, which can affect ecosystems. Operators therefore install pumping stations to monitor the pressure in the pipelines, and trigger corrective actions in the event of problems. Maritime transportation has the lowest risk of spills, but when it happens, the consequences on the environment are huge (Amoco Cadiz – 1978, Erika – 1999, Prestige – 2002). These oil spills are highly publicized, but the risks are now minimized with the construction of double-hulled ships. As far as trains and trucks are concerned, spills are more frequent, but they involve a small quantity of petroleum products. These risks are minimized through laws and regulations aimed at preventing accidents.
FRENCH
Principale source d’énergie dans le monde, le transport du pétrole constitue un enjeu capital pour les sociétés productrices mais également pour les nations. Les défis sont liés à la sécurité, à l’environnement mais également à la rentabilité. Cet article présente les quatre principales voies de transport du pétrole, leur évolution dans le temps, ainsi que les défis environnementaux liés à ces moyens de transport.
Le transport par oléoduc
Les oléoducs sont adaptés pour le transport du pétrole sur de longues distances. Que ce soit pour l’acheminement du brut vers les raffineries, ou encore pour le transport du pétrole raffiné vers les lieux de consommation, les oléoducs sont mis à contribution. La construction du premier oléoduc remonte en 1878-1880. Il est l’œuvre du Russe Vladimir Choukhov et est construit près de Bakou. Un oléoduc n’est rien d’autre que le nom spécifique d’un pipeline transportant du pétrole. Il s’agit de différents tronçons soudés, dont le diamètre peut atteindre un mètre. Des stations de pompage sont installées à la source et sur la longueur des tuyaux, jusqu’à la destination finale pour faire circuler le pétrole à une faible vitesse allant de 5 à 10km/h. La plupart des oléoducs sont construits en acier. Ils sont parfois lestés de béton et recouverts d’un matériau goudronneux pour éviter la corrosion. Ils peuvent être également enveloppés d’une couche de laine minérale ou de plastique.
Le transport maritime
Le pétrole peut être transporté par des navires de transport du pétrole brut ou de produits finis. Ce mode de transport remonte aux années 1880. Les navires transportent le pétrole brut des plateformes jusqu’aux raffineries. Ils transportent aussi le produit fini depuis les raffineries jusqu’au lieu d’utilisation, ou proche des voies ferrées et des installations de stockage. Les navires de transport de pétrole sont appelés « tankers » ou « supertankers » en fonction de leur volume. La capacité des tankers est exprimée en tonnes de port en lourd (tpl), ce qui correspond à leur chargement maximum. On parle de ULCC (Ultra Large Crude Carriers) pour les navires au-dessus de 320 000 tpl, VLCC (Very Large Crude Carriers) pour les navires à partir de 200 000 tpl. Les Suezmax ont une capacité de 125 000 à 199 999tpl, les Aframax une capacité de 80 000 à 124 999tpl et les Panamax sont capables de transporter de 50 000 à 79 999 tpl. Le plus gros pétrolier jamais construit est le Seawise Giant, dont la capacité était de 565.000 tonnes, avec une longueur de près d’un demi-kilomètre. Il a arrêté de naviguer en 2009.
Le transport par train et par camion
Le transport du pétrole par train remonte aux années 1860. Ce mode de transport est mis en œuvre, grâce à des wagons-citernes tirés par des locomotives. Autrefois fabriqués en bois, les wagons-citernes modernes sont dotés de coupleurs spéciaux. L’avantage du transport par train, c’est que les trains peuvent circuler sur toutes les voies ferrées, et la taille des chargements peut être adaptée selon la demande. Pour ce qui est du transport du pétrole par camion, il intervient en général pour l’approvisionnement des stations-services en pétrole raffiné.
Les camions transportent les produits pétroliers dans des conteneurs cylindriques semblables aux wagons-citernes tirés par les trains. Les produits sont souvent répartis dans des compartiments séparés, ce qui permet à un seul camion de transporter différentes qualités de carburant. Ainsi, un seul camion peut transporter tous les types de carburant nécessaire pour une station-service en un seul voyage. En dehors des stations, les camions sont utiles pour approvisionner les aéroports en carburéacteur.
Risque et gestion des risques
De nombreux risques sont liés au transport du pétrole. Si l’on écarte les risques sécuritaires (piraterie, vandalisme, etc.) pour se concentrer sur ceux liés à l’environnement, ils sont légion. En ce qui concerne les oléoducs, leur construction est source de perturbation des écosystèmes, et il est pour les équipes, lors de la conception des projets et de leur exécution, de tout mettre en œuvre pour minimiser l’impact sur l’environnement et, de façon générale, sur la vie humaine ou animale, sur le sol, l’eau, et l’air. Par ailleurs, du pétrole peut s’échapper des pipelines en raison d’un sabotage, d’un défaut de conception ou en raison de leur vétusté, ce qui peut affecter les écosystèmes. Les exploitants installent donc des stations de pompage pour surveiller la pression dans les oléoducs, et déclencher des mesures correctives en cas de problèmes. Le transport maritime est celui qui présente le moins de risques fréquents de déversement, mais lorsque cela survient, l’impact sur l’environnement est très important (Amoco Cadiz – 1978, Erika – 1999, Prestige – 2002). Ces marées noires sont très médiatisées, mais les risques sont aujourd’hui minimisés avec la construction de navires à double coque. Pour ce qui concerne les trains et les camions, les déversements sont plus fréquents mais ils impliquent une quantité peu importante de produits pétroliers. Ces risques sont minimisés grâce aux lois et règlements visant à prévenir les accidents.