L’APPO s’engage à éliminer le torchage de routine du gaz et à réduire les émissions de méthane dans les opérations pétrolières et gazières.


Le torchage du gaz et les émissions de méthane sont deux questions importantes auxquelles l’industrie pétrolière en Afrique doit s’attaquer si elle veut continuer à fonctionner de manière durable et respectueuse de l’environnement. L’APPO, consciente de cet important défi, engage ses membres à échanger sur les derniers développements et stratégies visant à minimiser le torchage du gaz et les émissions de méthane dans les opérations de l’industrie.

Les chiffres sont impressionnants : 139 milliards de mètres cubes de gaz brûlés chaque année (BM), 135 millions de tonnes de méthane rejetées dans l’atmosphère en 2022 : il y a de quoi se pencher sur la question. Pour une organisation comme l’APPO, résolument engagée pour la poursuite de l’exploitation des hydrocarbures, dans un cadre harmonieux et respectueux de l’environnement, plutôt que pour l’abandon desdites énergies, il était logique que ce sujet soit débattu. Et pour cause. La réduction du torchage de routine du gaz et des émissions fugitives de méthane font partie des voies prioritaires pour l’industrie pétrolière et gazière si elle veut contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à l’atténuation du changement climatique. C’est pourquoi le Forum des PDG de l’APPO, lors de sa 4e réunion, s’est concentré sur la poursuite des investissements dans le secteur pétrolier et gazier, dans un cadre d’amélioration des références environnementales et de réduction des émissions de l’industrie. En droite ligne, le Secrétariat de l’APPO organise une table ronde sur le torchage du gaz et les émissions fugitives de méthane, en collaboration avec la Commission pétrolière du Ghana, les 21 et 22 mai 2024 à Accra, au Ghana.

 

Qu’est-ce que le torchage du gaz ?

Lorsque le pétrole est extrait, il remonte souvent à la surface, accompagné d’eau et de gaz, appelé « gaz associé ». Après avoir été séparé du pétrole, ce gaz est souvent « brûlé à la torche », c’est-à-dire brûlé sur place. Cette opération se manifeste par une flamme sortant d’une « torche ». Cette pratique persiste depuis le début de la production pétrolière il y a plus de 160 ans et est due à une série de problèmes, allant des contraintes commerciales et économiques, au manque de réglementation appropriée et de volonté politique. Le torchage est un gaspillage monumental d’une ressource naturelle précieuse qui doit être utilisée à des fins productives, telles que la production d’énergie, ou conservée. Par exemple, et selon la Banque mondiale, la quantité de gaz actuellement brûlée chaque année – environ 139 milliards de mètres cubes – pourrait alimenter l’ensemble de l’Afrique subsaharienne.

 

Émissions de méthane

Parfois, le gaz qui remonte à la surface est libéré dans l’atmosphère sans être brûlé. Cette opération permet de remettre directement dans l’atmosphère du méthane, un gaz à effet de serre dont le potentiel de réchauffement est bien supérieur à celui du CO2 produit par le torchage. L’Agence internationale de l’énergie postule que l’industrie mondiale de l’énergie est responsable de 135 millions de tonnes de méthane rejetées dans l’atmosphère en 2022. Aujourd’hui, le secteur de l’énergie représente environ 40 % des émissions totales de méthane attribuables à l’activité humaine, juste derrière l’agriculture. Le méthane est responsable d’environ 30 % de la hausse des températures mondiales depuis la révolution industrielle. Il se dissipe plus rapidement que le dioxyde de carbone, mais c’est un gaz à effet de serre beaucoup plus puissant pendant sa courte durée de vie. La réduction des émissions de méthane est reconnue comme l’un des moyens les plus efficaces de limiter le réchauffement climatique et d’améliorer la qualité de l’air à court terme. La bonne nouvelle est que l’on pense que les émissions de méthane provenant du pétrole et du gaz pourraient être réduites de 75 % avec les technologies existantes et que ces trois quarts de méthane retenu pourraient être mis sur le marché.

 

L’engagement de l’APPO

Dans sa mission de promouvoir la coopération entre ses Pays Membres et avec d’autres institutions internationales dans le domaine des hydrocarbures et de favoriser une collaboration et des partenariats fructueux tout en utilisant le pétrole comme catalyseur de la sécurité énergétique, du développement durable et de la diversification économique en Afrique, l’APPO s’est fixé, entre autres objectifs stratégiques, la promotion de politiques de protection et de gestion de l’environnement. L’objectif de l’organisation de cette table ronde est de mettre les participants au courant des derniers développements et stratégies sur la façon de minimiser le torchage du gaz et les émissions de méthane dans les opérations de l’industrie pétrolière et gazière. En outre, la table ronde fournira une plate-forme aux experts et aux opérateurs de l’industrie pour examiner des études de cas et des meilleures pratiques, échanger des connaissances et des expériences, et formuler une stratégie commune pour réduire les émissions afin de garantir que les ressources pétrolières et gazières de l’Afrique continuent d’être exploitées de manière durable. Tout cela permettra, à terme, à l’industrie pétrolière et gazière, d’améliorer ses références environnementales en réduisant les émissions de carbone de portées 1 et 2.

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